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42ème CONFÉRENCE GÉNÉRALE, UNESCO, Paris, Novembre 2023.

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Copyright UNESCO/Christelle ALIX/Marie ETCHEGOYEN

La biennale mondiale de l’Éducation, des Sciences et de la Culture a tenu ses agapes, place de Fontenoy, dans un frou-frou de toilettes diplomatiquement affrétées pour un concours d’élégance et non de circonstances plus ou moins atténuantes, et le va-et-vient de berlines aux rares plaques diplomatiques d’immatriculation.

Quelques chefs d’état et plus de 180 ministres étaient présents, soulignait Audrey Azoulay, Directrice Générale de cet « Y » architectural dont les 4 côtés sont bordés par les avenues de Ségur, Suffren, Lowendal et de Saxe. Le plus drôle, c’est que l’ambassade d’Ukraine est non loin, avenue de Saxe. Ladite ambassade fut révélée au grand jour, par le groupe féministe des FEMEN, fondé à Kiev, en 2008 par Anna Hutsol and co, avant que la misogynie de la guerre ne fasse table rase de leurs revendications.

Est-ce pour autant qu’il est juste de parler de « l’ukrainisation » de l’UNESCO, comme le fit ce diplomate russe ? Alors qu’il s’agit bien du patrimoine ukrainien -classé pour l’Humanité- qui est détruit. Et non le patrimoine russe, tout aussi classé. Les efforts, pour restaurer ce patrimoine détruit, tout comme en Syrie, sont difficilement assimilables et classables en voyages de villégiatures de la DG...

Il y a cette allocution de monseigneur Éric Soviguidi, prélat béninois, récemment nommé au poste d’Observateur permanent du Saint-Siège, à l’UNESCO, par le Pape François. Il évoque « le Mur du Square de la Tolérance » et son olivier, œuvre de l’artiste Dani Karavan, inauguré en 1996, dans le Jardin japonais de l’Unesco, en hommage à Yitzhak Rabin assassiné par Yagal Amir, terroriste ultranationaliste juif israélien, anticorps des accords d’Oslo pour la paix entre

Israël et l’Organisation de Libération de la Palestine.

De rappeler le 8 juin 2014, ce « jour mémorable où le Pape François, Shimon Peres et Mahmout Abbas ont planté ensemble, dans les Jardins du Vatican, un petit olivier. »

Et puis, il y a cette « attraction » qu’est le Forum de la Jeunesse. « Déjà la nuit en son parc amassait un troupeau d’étoiles vagabondes », quand, place de Fontenoy, un bus pour les Jeun’s avait pour thème musical le « Give peace a chance », pour donner le change, de John Lennon. Aujourd’hui, les 17 ans étaient à l’ordre du jour. Et c’est bien connu, « on n’est pas sérieux quand on 17 ans », nonobstant « I learnt the truth at seventeen ».

L’attraction de cette attraction fut le groupe de K-Pop de Sud-Co’, named SEVENTEEN. De véritables tueurs à gages ! La queue des fans -sages comme des images- partait de l’entrée, avenue de Suffren, pour prendre le virage et longer l’avenue de Ségur, comme pour retrouver l’entrée place de Fontenoy !

Camille Étienne, activiste environnementale française reconnue, termine son clip de présentation, avant d’entrer en scène, par un « Il est temps de débrancher les écrans, et de rebrancher les cerveaux », qui sonne comme le glas du « Fermer la télé ! Ouvrez les yeux » de Mai 68. « Je crois qu’il est temps de dire que nous sommes la génération qui sauvera le monde ! ». Et, suite à une discussion avec sa grand-mère, de dire qu’«Il n’est pas plus terrifiant d’être jeune aujourd’hui, qu’hier ». Pour chuter et citer Camus « Chaque génération pense qu’elle doit refaire le monde ! ».

Et dire que René Dumont, lors des présidentielles 1974, buvant son verre d’une si précieuse, était pris pour un doux dingue de Pr Tournesol....

Il y a aussi ce partage avec Maya Gabeira, surfeuse brésilienne, dans une discussion conduite pour Gabrielle Ramos, Sous-Directrice générale pour les Sciences sociales et humaines Unesco et le public.

Maya « n’a pas seulement surfé la plus grosse vague jamais surfé par une femme, mais surtout c’était la plus grosse vague jamais surfé même par les hommes, lors de la saison hivernale 2019- 2020” titrait le New-York Times. D’ajouter : « elle a mis son image et son impact de championne de surf au service de la lutte pour l’environnement ». Unesco champion for ocean and youth.

Maya, après son deuxième record du monde, ne sachant plus quoi faire, décide d’utiliser l’attention suscitée par ces vagues énormes, surfées à Nazaré, Portugal, pour attirer l‘attention du grand public et le sensibiliser à la conservation des océans. « Nous avons un problème et il faut agir tout de suite !”. Sa lutte contre la plastification -horrible néologisme, beurk!- des océans est mise en avant. Il faut préserver l’habitat marin, réguler et contrôler la pêche et, bien sûr, bannir le plastique (bis, ter, etc.)

Gabriella Ramos reprend les propres propos de Maya Gabeira : « Chaque fois qu’il y a une discussion importante, à l’Unesco, il importe d’écouter la jeunesse... Nous avons besoin d’être présents à la table des conversations, quand les décisions concernant notre futur sont prises”. Maya accentue ledit propos : “ On ne peut pas ignorer les océans dans la problématique du changement de climat. Les gens ne s’imaginent pas l’impact de la préservation de la mer sur nos vies... L’air que nous respirons vient des océans. »

Elle insiste sur l’impact de l’utilisation des pétitions pour arriver à ses fins, tant pour préserver l’environnement que pour faire du sport. De citer son exemple pour la reconnaissance des femmes dans le surf, notamment pour surfer les grosses vagues de plus de 30 mètres ! De même, les campagnes de pétition contre le plastique. (On estime à 14 milliards de tonnes les déchets plastiques qui jonchent le sol des océans...). Le pire est toujours à venir, le plastique ne se recycle pas.

Les changements nécessaires et préalables, pour préserver notre environnement, impliquent de commencer à se changer soi-même, d’abord, puis notre entourage, comme un effet gigogne. L’océan, qui représente 70% de la superficie de notre beau globe bleu, absorbe tous nos déchets. Pour quelle gratitude de notre part, interpelle-t-elle ?

Ce n’est qu’à la dernière question du public, en portugais, qu’on apprend : « J’aime cette question. Je travaille dans le milieu halieutique ». Sa structure emploie 80% de femmes « for cultivating and extracting seawind from the shore and the corrals”, complètant l’activité des pêcheurs, le poisson se faisant de plus en plus rare dans l’eau...

Certaines séances de ces marathons diplomatiques du soft power, sont entrecoupées de plages musicales, qui, comme le souhaitait un diplomate, « adoucissent les mœurs et apaisent les tensions ». Ainsi cette magnifique performance du trio de la chanteuse accorte et fabuleuse guitariste de Cuba, Yarima Blanco y Suñ Latino, soutenu par l’Unesco en son programme Transcultura, financé par l’UE.

C’était aussi les 75 ans du Courrier de l’Unesco.

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Découvrez les photos de la 42e Conférence Générale par

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